dimanche 14 novembre 2010

Route du Rhum # 22

"Rhumaniements" dans l'air ?

C'est dans l'air par les temps qui courent ! Et dans le camp des Class 40 en route pour Pointe-à-Pitre, entre les animateurs aux avant-postes en lice pour les places d'honneur, peut-être plus encore. Après deux semaines de course marquées par la domination sans partage en tête de flotte de Thomas Ruyant (Destination Dunkerque), le bras de fer qui l'oppose à Nicolas Troussel (CMB) à 700 milles de l'arrivée s'intensifie d'heure en heure, de bord en bord. Au dernier pointage, moins de 40 milles séparent ces deux prétendants à tous les lauriers dans les eaux guadeloupéennes. Dans leurs sillages, Jorg Riechers (Mare.de) a volé la politesse en 3è position à Yvan Noblet (Appart City) qui, lui, déplore la casse de son étai et doit redoubler de vigilance pour ne pas risquer le démâtage dans des vents contraires…

"La fin de course est super dure, la météo et avec Nico (Troussel) pas loin, ce n’est pas évident. On aurait aimé mieux en fin de course. Je viens juste de me prendre un grain ; c’est monté à 30 nœuds, avec un vent d' ouest / sud-ouest avec une mer assez courte et désordonnée. Le bateau tape beaucoup, je n'aime pas faire mal à un bateau comme ça, mais il faut y passer. Je me concentre vraiment sur les conditions d’arrivée. J’ai fait mon bord vers le sud beaucoup plus tôt que ce que je prévoyais. Je voulais préserver mon bateau pour arriver avec le matériel entier à Pointe-à-Pitre."
Thomas Ruyant (Destination Dunkerque)


"Thomas (Ruyant) est en train de se recaler vers le Sud. Je me rapproche un peu, en distance au but, il doit avoir la pression, mais il faudrait qu’il fasse une erreur pour le rattraper. Je vais essayer de bien naviguer jusqu’au bout. Ce n’est pas très marrant parce que on est au près, en général quand on se rapproche des Antilles, c’est au portant sous spi…"
Nicolas Troussel (CMB)


"On est dans la machine à laver, on a la mer en plein dans le nez. On a des phénomènes météo assez particuliers pour une Route du Rhum. Hier, je n’étais vraiment pas bien car j’avais prévu un bon petit coup, mais en fait je me suis retrouvé empetolé : quand tu te bagarres pour trouver une bonne position, que tu te prends un grain et que tu perds tout le latéral, ça fait mal. Et dans l’effort on est hyper sensible ! Au delà des conditions météo, il y vraiment une belle bagarre dans cette Class 40. Nicolas (Troussel) fait une belle trajectoire, Thomas (Ruyant) va avoir du mal à redescendre … Maintenant, je regarde la grosse bulle au large de Pointe-à-Pitre, et ils vont toucher la bulle bien avant nous donc il y aura du jeu jusqu’à l’arrivée."
Jean Edouard Criquioche (Groupe Picoty)

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